Les personnels de la sûreté
et de la sécurité
Pour tout usager de l’aéroport, il est primordial de se sentir en sécurité. Mais savons-nous ce que cela implique en termes d’organisation, de personnels et de moyens, « côté piste et côté ville » ? Immersion dans le quotidien de ces métiers…
L'affaire de tous
Promouvoir les conditions de sûreté optimales est véritablement au cœur du fonctionnement de l’aéroport. La formation de base (obligatoire) du personnel lui permet de disposer d’un badge de circulation aéroportuaire. Puis, en fonction du poste occupé, des formations complémentaires sont dispensées. Et tout est sous contrôle : des tests sont régulièrement effectués par les services de l’État. Le dernier audit mené par la direction générale de l’aviation civile (DGAC) est très satisfaisant pour Beauvais : ses conclusions précisent que « la plate-forme aéroportuaire dispose d’un niveau de conformité élevé aux obligations réglementaires ».
Des obligations légales à la source d'une organisation rigoureuse
La sécurité*, domaine à la charge de la SAGEB, gestionnaire de l’aéroport, s’articule autour des pompiers du SSLIA**, du service attaché à la sécurité de tous les bâtiments à dimension « ERP » (recevant du public) et, pour la partie aéronautique, sur un SGS (système de gestion de la sécurité). « Grâce à ce dispositif, qui s’appuie sur des obligations légales, nous pouvons nous assurer en permanence que la sécurité est correctement prise en compte à tous les niveaux de la plate-forme aéroportuaire » nous précise Florent Mitelet, le Directeur Qualité Sécurité Sûreté Environnement de la SAGEB.
Pour tout ce qui relève de la sûreté***, l’organisation associe les services de l’État au gestionnaire de la plate-forme. Police aux frontières, gendarmerie des transports aériens, militaires dans le cadre de vigipirate : la présence des forces de l’ordre est constante. Au sein de la SAGEB, le responsable sûreté manage une équipe de 11 personnes et s’assure que toutes les mesures sont bien appliquées. Dans les zones à accès réglementé, il s’appuie sur un prestataire, la société ASTRIAM, pour assurer l’inspection filtrage des passagers, des bagages et du personnel : 180 personnes se relaient ainsi, jour et nuit.
Des contraintes coûteuses
La taxe sûreté-sécurité perçue par la DGAC et reversée à l’aéroport permet en partie de financer les dépenses liées au personnel et aux infrastructures, mais aussi de faire face à de nouveaux achats de matériels. Ces équipements sont onéreux à l’achat et en maintenance, tout comme la couverture vidéo de l’ensemble de la plate-forme que la SAGEB continue à développer, toujours en phase avec son objectif de s’adapter en permanence pour améliorer la qualité de service aux usagers : la matière à projets ne manque pas…
(*) Sécurité = prévention de tout accident
(**) Service de Sauvetage et de Lutte contre l’Incendie des Aéronefs, voir la Lettre ENVOL n° 1 de juin 2016
(***) Sûreté = prévention des actes de malveillance
FOCUS PROFIL
Une nouvelle équipe :
"rondes et patrouilles"
Créée au printemps dernier, cette équipe de 5 agents de la SAGEB, équipée d’un véhicule 4x4 doté d’un gyrophare, a pour mission de patrouiller la zone côté ville de manière à détecter toute personne au comportement suspect, tout bagage abandonné ou tout véhicule mal garé. Ces agents peuvent verbaliser tout contrevenant.
BON À SAVOIR
Lors d’un abandon de bagage…
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Un bagage est repéré «abandonné».
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Il fait l’objet d’un signalement et l’information remonte aux services de police.
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Un périmètre de sécurité est établi pendant que les équipes de sûreté tentent de retrouver son propriétaire, notamment grâce aux 200 caméras réparties sur le site.
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Si le propriétaire est retrouvé (dans la plupart des cas), il encourt jusqu’à 750 € d’amende.
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S’il n’est pas retrouvé, une équipe de démineurs est sollicitée et le terminal est évacué, ce qui génère de nombreux désagréments pour tous.